San Miniato

1 août 2014 Comments Off

Florence,  le 1er août 2014,


Les draps de l’hôtel sont blancs, la chambre est illuminée.
Vois-tu j'aimerai me souvenir toute ma vie de ce matin là.
De cette délicieuse allégresse, de ce bonheur si simple, de ce moment si particulier. 



Je me suis réveillée plusieurs fois à coté de la mauvaise personne, mais ça devait être la personne qu'il fallait pour arriver jusqu'à toi. Vois-tu, je crois que toutes les expériences, que le passé entier concours, doucement, depuis le début, à me mener jusque là. Jusqu'à cette simplicité nue. Il y a eu une succession de corps à la chair tendue, tendres fruits endormis, bras menus, cheveux éparpillés, poitrines soulevées par le sommeil, yeux mi clos comme des bébés, mains éparses, abandonnées à la nuit, dans cette jeunesse que nous partagions tous, il y a eu une succession de fleurs à peines écloses, de belles humanités. Ma mémoire les assemble, tous, toutes. Toutes endormies ce matin dans ce lit, bienheureux souvenirs. Je te regarde, étrangement souverain, dans ce matin étrange, tes cils dessinés, tes bras repliés, ta bouche. Quelque chose s'est lié cette nuit. Comme un navire arrivé à bon port, toi  mon abri, mon antre, toi mon refuge mon compagnon de route, mon quelque part, mon Ici. Mon partout. Notre union m'est familière, vois-tu.

Vois-tu je t'ai vu en rêve, tu ne me croirais pas.
Mais je t'ai vu en rêve toute ma vie. Toute ma vie je t'ai attendu.

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