Along Tervuerenlaan

27 février 2012 Comments Off

C'était au quartier des États-Unis. Tu étais dans la baignoire blanche, dans la salle de bain sale aux grands vitrages, imitation arts déco. Je t'ai vue, et j'ai su que j'allais souffrir. Tu n'étais pas spécialement belle. Tu étais celle que j'attendais. Car je t'ai vue, et je t'ai aimée. Tu étais celle que j'attendais depuis toujours.

Comme est douloureux ton désamour.

Alors, sur l'avenue de Tervueren, passons notre chemin. Si j'avais su qu'on se quitterait comme ça si loin, en silence, dans un coin. Je m'allonge sur l'herbe froide du Jubelpark, il y a cette solitude de partout, si simplement humaine. Si naturelle. Tu me laisses ici, sous les tilleuls. J'ai le cœur en joue. Je n'enlace plus les pierres en t'espérant. Je n'espère plus, je veux. Je veux de la chaleur vivante contre mon cou. Et puisque la vie est courte je ne pleure pas, je tourne les talons. Il y a quelque chose de beau en moi que tu ne sais plus voir. Tant pis d'autres le verront.

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