Grande Réserve

29 novembre 2010 Comments Off

Les bouteilles de Champagne cuvée hiver avancé valsent dans mon crâne.
C'est un dimanche moche et ordinaire où on l'est encore en vie et où l'on se célèbre quand même. Comme quand tu danses à sept heures du matin quand je viens d'ouvrir les yeux.

Je ne travaille plus dans ma tête c'est jackpot intérieur à toute heure, les promesses de voyage s'accumulent comme autant de promesses faites à nous même de vivre à feu et à sang. Dehors c'est la guerre, je suis imperméable. Peu importe la durée de cette trêve entre tes bras. Le Nouvel an sera sur la Costa Brava. Rien est irréalisable, alors. Quand je cours dans la gare le matin le long de ce couloir interminable, je fais des sauts de chat je slalome dans la foule, je joue au funambule sur le chantier en face de la Gare sur la rue Pierre Sémard, je fais des plans sur la comète et puis tant pis si un jour tout me tombe sur la tête.

Et puis San Francisco.
Bleu du ciel, soleil filigrane par les persiennes de mon cerveau: une baie translucide, odeur de sel et d'essence. De sueur. De peau qui se dévoile, je veux l'été avant l'heure.

Lyon a pris un manteau de fête criard mais agréable, et le temps est moins glacial qu'au coeur de la Villeneuve quand je marchais contre les éléments entre deux HLM. La neige endort la rue, animal enragé piqué au froid.

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