Doisneau is dead

22 décembre 2007 Comments Off

Pourquoi est-ce qu'on reste autant, à ce point, immergé dans l'auparavant?

Traverser le pont de l'Université dans ce froid qui me griffe. L'eau en bas est grise et calme. Un jour de 1954 le fleuve avait gelé. La neige fusait de façon fulgurante, on amenait une voiture en bas, ses roues imprimaient des sillons, on avait peur que tout se brise. On avait peur mais on se balançait quand même.

Les jours se succèdent. Héritage ingrat.
Cinquante ans plus tard l'hopital de la santé porte encore les stigmates des années noires. Lamantia disait que les cris des suppliciés et les chants de la rose blanche venaient aux oreilles de qui cherchait à les entendre, si on écoutait bien. Nous passons nos soirées au café associatif dans lequel Fang Zhen faisait des projections de neo art chinois. Pourtant loin est le temps où nous buvions des bières Jing et moi. Ici c'est petit noir sans sucre et faiblesse internationnale. Nous tenons des conciles inutiles je fais semblant d'être vive et d'avoir de l'espoir. Tout n'est pas perdu, il reste la perspective de fuite mais Noel est orgiaque, je deviens jolie à nouveau mais Carrier avait raison tout cela est bien traitre. Loin d'être déformée je garde l'informité qui me plait.

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